1789 : Prise de la Bastille. Bien qu'elle ne soit qu'une
péripétie dans l'histoire de la Révolution française, elle a pris valeur
de symbole. Cette insurrection populaire, première apparition du peuple
de Paris sur la scène révolutionnaire a pour cause directe le renvoi de
Necker par Louis XVI le 11 juillet 1789.
L'agitation commence au
Palais-Royal où, montés sur des chaises, des orateurs improvisés, dont
Camille Desmoulins, haranguent la foule, annonçant une
« Saint-Barthélemy des patriotes ». L'insurrection éclate le 12, à la
suite d'une charge du Royal-Allemand dans les jardins des Tuileries. Le
lendemain, les électeurs aux états généraux, réunis à l'Hôtel de Ville,
élisent une commission permanente, gouvernement municipal chargé
d'assurer l'approvisionnement de la ville et le maintien de l'ordre
grâce à une « milice civique ». Le 14, une bande se dirige vers la
vieille forteresse de la Bastille, où le roi faisait interner les
mauvais sujets par lettres de cachets, pour y chercher des armes.
À
la suite d'un malentendu ou d'une provocation, les émeutiers attaquent
la Bastille défendue par une poignée de Suisses et d'invalides. Le
gouverneur de Launey est massacré. La capitulation du roi suit. Le 16,
il rappelle Necker, et le 17 reconnaît les nouvelles autorités
parisiennes, le maire Bailly et le commandant de la garde nationale La
Fayette.
La Bastille ne méritait guère d'être élevée au niveau de
symbole du despotisme monarchique : elle ne comptait que sept
prisonniers ; mais « le 14 juillet 1789 est resté dans l'histoire comme
une date symbole, celle où, pour la première fois, le peuple est apparu
plus fort que les rois » (Mistler). Le 14 juillet de l'année 1790, la
démolition de la forteresse était achevée et l'on dansait sur son
emplacement.
En 1880, le 14 juillet fut proclamé fête nationale.
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